La myopie touche aujourd’hui plus de 2,6 milliards de personnes dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce trouble de la vision, qui empêche de voir nettement de loin, connaît une croissance rapide, notamment chez les jeunes. D’ici 2050, plus de la moitié de la population mondiale pourrait être concernée (Holden et al., Ophthalmology, 2016). Face à cet enjeu de santé publique, plusieurs solutions efficaces existent pour corriger la myopie. Voici trois méthodes validées par la recherche et la pratique clinique.
1. Le port de lunettes correctrices : la solution la plus répandue

Les lunettes restent la méthode la plus courante pour corriger la myopie. Leur principe est simple : une lentille concave (ou divergente) réoriente la lumière pour qu’elle se focalise correctement sur la rétine. C’est un traitement non invasif, accessible et immédiatement efficace.
Selon L’Association Française d’Ophtalmologie (AFO), 80 % des myopes en France portent des lunettes. Les verres peuvent être adaptés en fonction du degré de myopie, exprimé en dioptries négatives (ex : -2,00 D). De plus, les technologies récentes comme les verres anti-lumière bleue ou les verres progressifs freinateurs offrent un confort accru, notamment pour les jeunes adultes qui passent plusieurs heures par jour devant un écran.
2. La chirurgie réfractive au laser : une solution durable

Pour les personnes souhaitant se libérer des lunettes ou des lentilles, la chirurgie au laser, une des spécialités de la Clinique des Yeux Lille, est une option efficace. La technique la plus utilisée est le LASIK (Laser-Assisted In Situ Keratomileusis), qui remodèle la cornée pour corriger la focalisation de l’image.
Cette opération, réalisée sous anesthésie locale, dure moins de 30 minutes et offre des résultats rapides. D’après la Mayo Clinic, plus de 95 % des patients opérés par LASIK atteignent une acuité visuelle de 10/10 sans correction (Mayo Clinic, 2022). La technique est fiable, avec un taux de satisfaction supérieur à 90 % à un an post-opératoire (Journal of Cataract and Refractive Surgery, 2018).
Il existe également d’autres méthodes comme la PKR (PhotoKératectomie Réfractive) ou le SMILE (Small Incision Lenticule Extraction), utilisées selon l’épaisseur de la cornée ou le degré de myopie.
3. L’orthokératologie : une correction nocturne sans opération

Moins connue du grand public, l’orthokératologie (ou Ortho-K) est une méthode non chirurgicale qui utilise des lentilles rigides portées la nuit. Ces lentilles remodelent temporairement la cornée pendant le sommeil, permettant une vision nette pendant la journée sans correction.
Cette méthode est particulièrement recommandée pour les enfants et adolescents atteints de myopie progressive. Une étude publiée dans le British Journal of Ophthalmology (Cho et al., 2012) montre que l’Ortho-K peut réduire de 43 % en moyenne l’évolution de la myopie chez l’enfant. Elle est donc utilisée à la fois comme traitement et comme prévention de l’aggravation.
La sécurité de cette méthode est bien établie, à condition de respecter strictement les règles d’hygiène et les suivis réguliers. Elle convient aux myopies légères à modérées (jusqu’à -6,00 D).
En résumé, corriger la myopie est aujourd’hui accessible à tous grâce à des solutions efficaces, sûres et validées scientifiquement. Le port de lunettes reste une méthode universelle et pratique. La chirurgie réfractive apporte une correction durable pour les adultes motivés. Enfin, l’orthokératologie se révèle précieuse pour freiner la progression de la myopie chez les jeunes.
Cependant, avant de choisir une méthode, consultez un ophtalmologiste. Un examen complet permettra de déterminer la solution la plus adaptée à votre âge, votre style de vie et votre état de santé oculaire.
Références :
- Holden BA et al., Global Prevalence of Myopia and High Myopia and Temporal Trends, Ophthalmology, 2016.
- Mayo Clinic, “LASIK eye surgery”, mayoclinic.org
- Cho P., Cheung S-W., British Journal of Ophthalmology, 2012
- American Academy of Ophthalmology, aao.org