La valeur du groupe informatique français Atos subit de plein fouet une pression vendeuse intense en cette nouvelle semaine de trading. L’action lutte pour se maintenir à 42,24 euros, après avoir enregistré une dépréciation hebdomadaire d’environ 6,25 %. Phénomène notable : même les succès opérationnels de sa filiale Eviden ne parviennent pas à enrayer la chute, signe que les investisseurs doutent profondément de la réussite du redressement.
Une situation technique extrêmement dégradée
L’analyse graphique révèle un tableau préoccupant. La cotation évolue significativement sous la moyenne mobile à 50 jours, située à 50,31 euros. L’indicateur RSI s’est effondré à un niveau extrême de 18, signalant un marché survendu. Une troisième séance consécutive dans le rouge vient confirmer la dynamique baissière. Vendredi, le titre a encore cédé 0,86 %, affichant une performance bien inférieure à celle du CAC 40 et du SBF 120.
Les niveaux clés à surveiller :
– Le support des 41,06 euros (plus bas de vendredi)
– Une résistance immédiate à 42,50 euros
– La moyenne mobile à 50 jours à 50,31 euros
Une rupture franche de la zone des 41 euros pourrait déclencher une nouvelle vague de ventes.
L’inexplicable indifférence du marché aux bonnes nouvelles
Le fait le plus inquiétant réside dans l’absence totale de réaction du marché à une série d’annonces positives. En effet, Eviden a officialisé plusieurs contrats majeurs entre le 18 et le 19 novembre :
Le supercalculateur Exascale « Alice Recoque » : En collaboration avec AMD, Eviden construira le premier calculateur Exascale de France. Ce projet représente un investissement de 554 millions d’euros échelonné sur cinq ans.
Le contrat Polyalert : La Suisse a reconduit le contrat de maintenance de ses sirènes jusqu’en 2030.
Le partenariat avec Microsoft : Lancement sur Azure de la solution d’intelligence artificielle « Autonomous Data & AI Engineer ».
La réponse des marchés ? De brèves reprises intraséances, immédiatement suivies de prises de bénéfices. Ce comportement typique, dit de « vente sur actualité », indique que les préoccupations liées à la restructuration financière pèsent plus lourd que le potentiel opérationnel aux yeux des investisseurs.
Un frémissement d’espoir ou un mirage ?
Un détail technique mérite attention : l’outil BOTSI-Advisor a rehaussé samedi la position d’Atos dans son classement technologique, la faisant passer du 58e au 34e rang. Cette amélioration pourrait-elle amorcer un rebond technique ? L’hypothèse est plausible, mais la tendance de fond demeure résolument baissière.
Le scénario pour les prochains jours ? Si le support à 41,06 euros tient bon, une phase de stabilisation pourrait s’envisager, avec un objectif de remontée vers la zone des 45 euros. En revanche, une cassure de ce niveau support accélérerait très probablement la dynamique de baisse.
L’écart saisissant entre le carnet de commandes bien rempli et l’effondrement du cours reste la préoccupation centrale. La défiance des marchés quant à la capacité de l’entreprise à se redresser persiste, intacte.
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