Le groupe français de services informatiques Atos a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers en publiant des résultats trimestriels marqués par une chute brutale de son chiffre d’affaires. Celui-ci s’est établi à 1,977 milliard d’euros, en recul de 10,5%. Cette contraction masque cependant une recomposition stratégique délibérée vers les technologies d’avenir.
Une restructuration en profondeur
La division historique Atos SBU, pilier traditionnel de l’entreprise, subit une érosion accélérée de son activité avec un chiffre d’affaires en baisse organique vertigineuse de 19,3%, pour s’établir à 1,621 milliard d’euros.
L’analyse géographique révèle l’ampleur de cette mutation :
- Amérique du Nord : 299 millions d’euros (-28,8%)
- Royaume-Uni et Irlande : 243 millions d’euros (-30,5%)
- France : 264 millions d’euros (-11,6%)
- Marchés internationaux : 251 millions d’euros (-20%)
Le book-to-bill, indicateur clé des commandes futures, se maintient à un niveau préoccupant de 66%, laissant présager des trimestres complexes à venir.
La stratégie Genesis : entre pari audacieux et nécessité
Face à ce recul structurel, Philippe Salle, le PDG d’Atos, défend avec conviction sa feuille de route stratégique. La filiale Eviden, dédiée aux technologies émergentes, connaît une croissance spectaculaire de 77,1%, atteignant 356 millions d’euros. Cette performance s’explique principalement par la signature du contrat « Jupiter », d’une valeur approximative de 200 millions d’euros.
« Les fondamentaux opérationnels sont en cours de rétablissement », affirme le dirigeant. La stratégie repose sur un abandon volontaire des contrats à faible marge et une réorientation vers les secteurs porteurs comme le cloud computing et la cybersécurité.
Des finances sous contrôle
Malgré ce contexte difficile, la situation financière montre des signes de résilience. La consommation de trésorerie nette reste contenue à 38 millions d’euros. La direction réaffirme son attachement aux objectifs annuels de profitabilité et de génération de cash.
Les ambitions pour 2026 – retour à une croissance organique et cash-flow positif – sont maintenues sans modification. Les prochains trimestres seront déterminants pour évaluer la capacité d’Atos à mener de front le démantèlement contrôlé de ses activités traditionnelles et le développement de son portefeuille numérique. La métamorphose est engagée, son succès reste toutefois à confirmer.
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