Alors que ses résultats trimestriels déçoivent et que son cours de bourse peine à se redresser, BYD mise sur une stratégie audacieuse à l’étranger pour inverser la tendance. Le géant chinois des véhicules électriques affiche des objectifs d’exportation ambitieux pour 2026. Mais cette offensive mondiale suffira-t-elle à contrebalancer les difficultés persistantes sur son marché domestique ?
Des défis majeurs en Chine
Le contexte national est complexe pour le constructeur. Au troisième trimestre, son bénéfice net a chuté de 32,6 %, s’établissant à 7,8 milliards de yuans. Il s’agit de la plus forte baisse enregistrée depuis plus de quatre ans. Le chiffre d’affaires a, quant à lui, reculé de 3,1 %, une première contraction depuis cinq ans.
La pression concurrentielle s’accentue. La part de marché de BYD en Chine est passée de 18 % à 14 %. Des rivaux tels que Geely et Leapmotor gagnent du terrain sur le segment des véhicules abordables. Conséquence de ce climat difficile, le groupe a déjà revu à la baisse ses objectifs de ventes globales pour 2025, les réduisant de 16 % à 4,6 millions de véhicules.
Une stratégie mondiale pour relancer la croissance
Face à ces turbulences, l’expansion internationale apparaît comme un levier de croissance essentiel. Le management de BYD a dévoilé cette semaine, lors d’échanges avec des analystes de Citi, un plan ambitieux. L’objectif est de vendre entre 1,5 et 1,6 million de véhicules à l’étranger en 2026.
Cette projection représente une augmentation spectaculaire pouvant atteindre 78 % par rapport aux prévisions pour 2025, qui tablent sur 900 000 à un million de ventes à l’international. La répartition de ces ventes est stratégique : l’Europe, l’Amérique du Nord et les marchés de l’ASEAN devraient chacun représenter environ un tiers du volume total des exportations. Selon Citi, le lancement de nouveaux modèles sera le principal moteur de cette croissance en 2026.
Le Japon, un marché cible prioritaire
L’offensive de BYD se précise également au Japon, un marché traditionnellement difficile à pénétrer. Lors du Japan Mobility Show, le constructeur a présenté pas moins de treize modèles, dont le « Sealion Mini EV ». Ce véhicule vise directement le segment lucratif des kei-cars.
Les caractéristiques annoncées en font un concurrent agressif :
* Une autonomie dépassant les 300 kilomètres, soit le double de celle de la Nissan Sakura.
* Un prix de vente inférieur de 20 à 30 % à celui des modèles concurrents.
* Une cible : le marché annuel de 1,7 million de kei-cars.
Des premiers résultats encourageants à l’export
La dynamique à l’export semble déjà bien engagée. Sur la période de janvier à octobre, les ventes à l’international ont bondi de 137 %, atteignant 781 000 unités. La part des exportations dans le chiffre d’affaires du constructeur a ainsi doublé, pour atteindre 20 %.
Parallèlement, BYD prévoit de modérer ses investissements, signe que la phase de déploiement de son infrastructure internationale touche à sa fin et que l’entreprise entre maintenant dans une phase de rentabilisation. La réussite de ce pari repose désormais sur l’accueil réservé à ses nouveaux modèles et sur sa capacité à maintenir une politique tarifaire compétitive sur des marchés mondiaux exigeants. La bataille pour le leadership mondial de la voiture électrique est plus que jamais lancée.
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