Le mois de décembre commence sur une note contrastée pour le géant chinois de l’électrique, BYD. Alors que le groupe accélère son offensive sur un marché japonais très convoité, il doit simultanément gérer un rappel de grande ampleur ordonné par les autorités dans son marché domestique. Une dualité qui résume les défis de l’expansion mondiale. Malgré ces vents contraires, l’action a affiché une résilience notable lors de la séance asiatique de ce lundi, grimpant de 0,6 %, dans le sillage de la tendance générale. Cette stabilité est-elle durable ?
Un rappel massif entache l’image qualité
C’est une nouvelle qui frappe au cœur de la réputation de BYD. Les régulateurs chinois ont en effet ordonné le rappel de 88 981 véhicules du modèle Qin Plus DM-i. Ce véhicule, l’un des meilleurs vendeurs de la marque, est concerné pour les unités produites entre janvier 2021 et septembre 2023.
La cause identifiée par l’administration est un défaut de fabrication des blocs-batteries, présentant un risque potentiel pour la sécurité. Pour y remédier, BYD a opté pour une solution logicielle, un simple software update, évitant ainsi le coût et la complexité d’un remplacement matériel physique. Si cette approche limite l’impact financier, l’intervention réglementaire porte néanmoins un coup à l’image de marque, fondée sur un contrôle qualité verticalement intégré.
Le Japon, nouveau champ de bataille stratégique
Parallèlement à ces turbulences domestiques, BYD dévoile une stratégie particulièrement agressive sur le marché japonais. Le constructeur y a lancé ce lundi le Sealion 6 SUV, son tout premier véhicule hybride rechargeable (PHEV) proposé au Japon, où il ne commercialisait jusqu’ici que des modèles 100% électriques.
Avec un prix d’entrée fixé à 3 982 000 yens pour la version à traction avant, BYD vise directement le cœur de cible des constructeurs locaux, à commencer par Toyota, le roi incontesté de l’hybride. Les premières livraisons sont prévues pour fin janvier 2026. Cette offensive est complétée par l’annonce de l’introduction d’un mini-véhicule électrique dès l’été 2026. BYD parviendra-t-il à transposer ses succès sud-est asiatiques sur ce marché mature et exigeant ?
Les parts de marché européennes reculent
L’expansion internationale n’est pas non plus un long fleuve tranquille, comme en témoignent les derniers chiffres en Europe. Après un mois de septembre record, les constructeurs chinois ont vu leur part de marché reculer en octobre sur le Vieux Continent.
La part des véhicules électriques (VE) d’origine chinoise dans l’UE, l’AELE et le Royaume-Uni est retombée à 11,8 %, contre 12,6 % le mois précédent. Une baisse similaire, d’environ 3 points de pourcentage, a été enregistrée sur le segment des hybrides. Cette volatilité illustre la difficulté de maintenir une courbe de croissance export stable dans un environnement réglementaire en pleine évolution.
Points clés de la situation :
* Développement positif : Offensive de prix et élargissement de gamme sur le marché japonais.
* Point d’attention : Rappel de sécurité concernant près de 90 000 véhicules en Chine.
* Point d’attention : Recul des parts de marché en Europe au mois d’octobre.
Les investisseurs restent en alerte cette semaine. Le prochain coup d’envoi expansionniste est programmé dès jeudi 4 décembre, avec la présentation du Sealion 5 en Afrique du Sud. Sur le plan technique, après un mois de novembre volatil, le titre cherche à consolider ses bases. Sa stabilité en dépit de l’annonce du rappel suggère qu’il bénéficie toujours d’un solide soutien de la part des investisseurs locaux.
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