Le constructeur automobile chinois BYD, spécialiste des véhicules électriques, traverse une période complexe marquée par des résultats trimestriels décevants et une concurrence féroce sur son marché domestique. Pourtant, l’entreprise dévoile aujourd’hui une réorientation stratégique inattendue qui pourrait modifier la donne.
Des performances trimestrielles en retrait
Le troisième trimestre 2025 a livré des chiffres révélateurs des défis actuels pour BYD. L’entreprise a enregistré un recul de son chiffre d’affaires de 3,05%, celui-ci s’établissant à 194,985 milliards de yuans. La situation apparaît plus préoccupante encore concernant le résultat net, qui a chuté de 32,6% pour atteindre 7,823 milliards de yuans.
Le mois d’octobre a confirmé cette tendance avec des ventes de véhicules en repli de 12%, totalisant 441 706 unités. Cette érosion s’explique en grande partie par l’intensité de la guerre des prix sur le marché chinois, où des concurrents comme Geely et Great Wall Motor gagnent des parts de marché grâce à des politiques de rabais agressives.
La valorisation du groupe suscite également des interrogations. Avec un ratio cours/bénéfice de 21,9, BYD se trade nettement au-dessus de la moyenne sectorielle établie à 9,6. Cette prime de valorisation rend le titre particulièrement vulnérable dans un contexte de ralentissement de sa croissance.
L’expansion internationale comme moteur
Face à ces difficultés sur son marché domestique, l’activité internationale de BYD connaît un développement spectaculaire. Au troisième trimestre, les ventes à l’exportation ont bondi de 160%, avec une performance particulièrement remarquable en Europe.
Le Vieux Continent représente désormais un relai de croissance majeur pour le constructeur chinois, qui contrôle à lui seul 30% des ventes de véhicules chinois en Europe occidentale. Un tournant historique a même été franchi récemment : pour la première fois, les marques chinoises, emmenées par BYD, ont dépassé leurs concurrentes coréennes sur ce marché. Le Royaume-Uni sert de plateforme stratégique à cette expansion européenne.
Cette croissance internationale n’est cependant pas sans défis. Les marges sur les véhicules ont reculé à 21%, l’intégration verticale dans la production de batteries ne permettant pas de compenser entièrement les pressions sur les prix. Les incertitudes réglementaires et les contentieux compliance viennent en outre assombrir le tableau.
Le virage japonais : la surprise Racco
Dans ce contexte délicat, BYD surprend par l’annonce d’un changement stratégique majeur avec le lancement du « Racco » – nom inspiré du mot japonais désignant la loutre de mer. Ce véhicule miniature cible spécifiquement le marché des Kei-Cars, segment très populaire au Japon.
Les caractéristiques techniques dévoilées sont éloquentes :
– Dimensions ultra-compactes : 3,5 mètres de long pour moins de 2 mètres de haut
– Batterie Lithium Fer Phosphate de 20 kWh
– Commercialisation prévue à l’été 2026
– Concurrence frontale avec la Nissan Sakura
Cette orientation marque une rupture nette avec la stratégie premium précédemment poursuivie et démontre la volonté de BYD de investir des marchés de niche, au-delà de sa rivalité affichée avec Tesla.
Cette diversification géographique et produit pourrait constituer un élément décisif pour redresser la performance boursière du groupe, qui cherche visiblement de nouveaux relais de croissance dans un environnement concurrentiel de plus en plus exigeant.
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