Après une fin d’année 2025 mouvementée, DroneShield engage des actions concrètes pour renouer avec la confiance des marchés. La société, ébranlée par des ventes d’initiés controversées en novembre, durcit sa gouvernance et capitalise sur une commande record en Europe. Cette double dynamique redonne visiblement des couleurs à son action.
Une commande européenne d’envergure relance la machine
L’élément opérationnel vient d’abord donner un coup d’accélérateur. Mi-décembre, DroneShield a en effet annoncé avoir remporté un contrat de 49,6 millions de dollars australiens auprès d’un revendeur européen, pour le compte d’un client final militaire.
Les détails de cet accord sont significatifs :
* Il porte sur la fourniture de systèmes portables anti-drones et d’accessoires.
* Son montant avoisine le chiffre d’affaires entier de l’exercice précédent.
* Les encaissements sont principalement attendus au premier trimestre 2026.
Ce contrat place la société en position de force pour entamer son nouvel exercice. Les observateurs y voient un élément obligeant à une réévaluation du titre, d’autant qu’il permet de convertir rapidement des stocks en trésorerie, apaisant ainsi les anciennes craintes sur les cycles de fonds de roulement.
Un cadre de gouvernance renforcé pour répondre aux critiques
Cette dynamique commerciale s’accompagne d’une réponse institutionnelle aux événements de novembre. À la suite du repli d’environ 48 % de l’action, provoqué par des cessions d’initiés d’un montant d’environ 70 millions de dollars australiens (impliquant notamment le PDG Oleg Vornik) et du départ du PDG américain Matt McCrann, le conseil d’administration a instauré une nouvelle politique de détention minimale d’actions.
Ses principales dispositions :
* Le chef de l’exécutif devra détenir, dans un délai de douze mois, des actions DroneShield d’une valeur équivalente à 200 % de sa rémunération annuelle.
* Les administrateurs non exécutifs devront constituer, en trois ans, un portefeuille d’actions valant trois fois leur jetons de présence annuels.
Perçu comme une correction nécessaire, ce cadre vise à mieux aligner les intérêts de la direction sur la performance à long terme, comblant une « lacune de gouvernance » pointée du doigt.
Stabilisation technique et perspectives pour 2026
La conjonction de ces annonces a contribué à stabiliser le cours, après une volatilité extrême au quatrième trimestre. L’entrée dans l’indice S&P/ASX 200 en septembre 2025, qui accroît la visibilité auprès des investisseurs institutionnels, constitue un autre soutien.
Techniquement, le titre montre des signes de consolidation. La clôture de vendredi dernier à 1,59 euro se situe au niveau de sa moyenne mobile sur 50 jours (1,58 euro), tandis que sa performance depuis le début de l’année, supérieure à 250 %, reste exceptionnelle.
Les prochains mois seront cruciaux. L’attention se portera sur l’exécution opérationnelle du méga-contrat européen, dont les livraisons prévues d’ici fin mars 2026 devraient se traduire par un trimestre record en termes de ventes et de flux de trésorerie. Parallèlement, le conseil a annoncé un examen plus approfondi de la rémunération des dirigeants, dont les détails figureront dans le rapport sur les rémunérations en février 2026.
La clé du succès pour DroneShield résidera dans sa capacité à transformer son carnet de commandes robuste en livraisons et en encaissements effectifs, consolidant ainsi durablement à la fois la confiance gouvernante et les fondamentaux financiers.
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