L’or en feu : une envolée historique qui défie toute résistance

L’éclat métallique ne connaît pas d’ombre. Avec une once fine négociée autour de 3 868 dollars américains, l’or se maintient à des niveaux stratosphériques, frôlant son record absolu de 3 895 dollars établi la veille. Cette poussée vertigineuse s’alimente à un cocktail détonant où se mêlent turbulences politiques et anticipations monétaires favorables.

Le précieux métal bénéficie d’un double effet d’aubaine

La paralysie institutionnelle à Washington atteint des sommets inquiétants. L’impossibilité de dégager un compromis budgétaire en raison des clivages partisans déclenche des conséquences concrètes : près de 750 000 fonctionnaires fédéraux risquent le chômage technique.

Cette instabilité génère un réflexe de sauvegarde classique parmi les investisseurs, qui se ruent vers la valeur refuge traditionnelle. La crise politique a également pour effet de retarder la publication de données économiques essentielles, dont le très attendu rapport sur l’emploi initialement prévu demain.

Les espoirs d’assouplissement monétaire trouvent un nouveau carburant dans les mauvaises surprises statistiques. Le rapport ADP sur l’emploi privé a révélé une perte de 32 000 postes en septembre, pire performance depuis mars 2023.

Cette annonce défavorable agit comme un triple accélérateur pour le métal jaune :

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• La perspective de taux directeurs plus bas réduit l’attrait des actifs générant des revenus
• Les indicateurs économiques décevants amplifient la demande protectionnelle
• L’incertitude entourant la politique de la Fed encourage les acquisitions d’or

Des performances annuelles qui pulvérisent les prévisions

Le bilan de l’année 2025 confine à l’euphorie pour les métaux précieux. L’or affiche une progression supérieure à 45%, dépassant toutes les projections les plus optimistes. Rien que sur le dernier mois, sa valorisation s’est encore appréciée de 8,7%.

L’argent, souvent considéré comme le petit frère volatil, surpasse même cet exploit avec une avance de 59% depuis janvier. Coté à 47,31 dollars l’once, le métal blanc profite simultanément de son statut de valeur refuge et d’une demande industrielle en forte expansion.

D’un point de vue technique, l’or a franchi sans difficulté les principaux niveaux de résistance et se consolide durablement au-dessus de sa moyenne mobile sur 200 périodes. Les analystes tablent désormais sur un objectif à 3 942 dollars d’ici la fin du trimestre, avec une perspective à plus long terme au-delà du seuil psychologique des 4 000 dollars.

La banque Goldman Sachs confirme sa position en classant l’or comme sa « conviction suprême » dans l’univers des matières premières. Ce plébiscite s’appuie sur la convergence de trois facteurs structurels : l’instabilité géopolitique, les politiques monétaires accommodantes et l’appétit soutenu des banques centrales, créant ainsi un socle solide pour de nouvelles avancées.