Le géant pharmaceutique danois traverse une période de forte turbulence boursière. Alors que la direction tente de se projeter vers l’avenir via une acquisition majeure, un rapport sévère émanant d’une grande banque d’investissement assombrit considérablement le paysage. Après une année déjà catastrophique en Bourse, les investisseurs s’interrogent : le pire est-il à venir, ou la chute vertigineuse du titre représente-t-elle une opportunité d’achat ?
Un contexte boursier déjà difficile
L’inquiétude des marchés trouve son origine dans une performance désastreuse. Depuis le début de l’année, l’action a perdu plus de 51 % de sa valeur, flirtant désormais avec son plus bas sur un an. Un récent épisode de vente massive, survenu fin novembre, a été déclenché par l’échec d’études cliniques cruciales dans le domaine de la maladie d’Alzheimer, les objectifs primaires de ralentissement du déclin cognitif n’ayant pas été atteints.
Ce tableau technique morose constitue le décor anxiogène dans lequel évolue actuellement le titre.
Le coup de semonce de Jefferies
C’est dans ce climat que la banque Jefferies a réévalué le dossier lundi dernier, avec une conclusion sans appel. Ses analystes ont attribué la recommandation « Underperform » (sous-performance) à Novo Nordisk, accompagnée d’une réduction significative de l’objectif de cours.
Cette prise de position pessimiste, qui contraste avec les espoirs de certains investisseurs, illustre la méfiance grandissante des institutionnels vis-à-vis de la valorisation du groupe. Pour Jefferies, le potentiel de baisse reste substantiel même après une année 2024 calamiteuse, ce qui maintient une pression vendeuse sur le titre.
La prudence n’est pas l’apanage de Jefferies. Les experts de Bank of America, bien qu’ils aient légèrement relevé leur objectif de cours, conservent une opinion neutre. Leurs préoccupations se focalisent notamment sur le lancement prévu du médicament CagriSema, attendu pour fin 2026. Des doutes persistent quant à sa capacité à se différencier suffisamment face au concurrent acharné Eli Lilly, dans un marché extrêmement compétitif.
La réponse stratégique de la direction : une acquisition à plusieurs milliards
Face à ces critiques, la direction de Novo Nordisk ne reste pas inactive et poursuit sa stratégie de diversification. L’entreprise a officialisé hier l’acquisition d’Omeros Corporation. Cette opération a pour cœur le Zaltenibart, un traitement expérimental destiné à des maladies rares du sang et des reins.
Les termes clés de cette transaction :
* Paiement initial : 240 millions de dollars versés immédiatement.
* Valeur totale potentielle : Le montant final pourrait atteindre 2,1 milliards de dollars grâce à des paiements conditionnés à l’atteinte de certains jalons.
* Objectif stratégique : Cette acquisition vise explicitement à réduire la dépendance excessive aux blockbusters que sont les injections pour la perte de poids (Ozempic et Wegovy).
Les actionnaires se trouvent ainsi face à un dilemme. D’un côté, une stratégie de long terme visant à élargir le portefeuille thérapeutique. De l’autre, des signaux d’alerte émanant des analystes et une tendance baissière toujours active. Tant qu’un plancher de consolidation solide ne sera pas identifié, l’incertitude demeurera le maître mot pour le titre Novo Nordisk.
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