Le secteur de la défense, récemment ébranlé par des rumeurs de pourparlers de paix, voit le groupe français Thales réagir avec des réalisations concrètes. Le spécialiste des technologies a en effet dévoilé deux avancées opérationnelles majeures qui transcendent son activité quotidienne et dessinent sa trajectoire stratégique pour la prochaine décennie. Ces développements signifient-ils le point de départ d’une nouvelle dynamique haussière pour le titre, ou seront-ils noyés dans l’ambiance de nervosité des marchés ?
Un contrat naval d’envergure
C’est sur les mers que Thales enregistre une première victoire significative. Un consortium qu’il dirige a été choisi pour moderniser les systèmes de navigation des trois porte-hélicoptères amphibies de la Marine nationale française, de classe Mistral.
Les spécificités de ce contrat soulignent la portée technologique de l’opération :
* Solution technique : Déploiement des systèmes de navigation inertielle « TopAxyz ».
* Autonomie stratégique : Ces systèmes garantissent une précision de navigation sans recours au GPS, les rendant insensibles aux menaces de brouillage ou de leurrage.
* Calendrier : Les travaux de modernisation seront échelonnés et s’achèveront d’ici 2027.
* Bâtiments concernés : Le Mistral, le Dixmude et le Tonnerre seront équipés.
Une alliance aéronautique tournée vers l’IA
Parallèlement, Thales frappe un grand coup dans le domaine aéronautique. Le groupe s’allie à Dassault Aviation pour accélérer le déploiement de l’intelligence artificielle dans la défense, en s’appuyant sur son accélérateur dédié, le « cortAIx ». L’ambition est de développer une intelligence artificielle souveraine et maîtrisée pour l’aviation militaire.
Cette technologie est destinée à transformer la conduite des missions en apportant une aide aux pilotes, qu’ils soient aux commandes d’avions de chasse ou de drones, pour l’analyse de situation et la prise de décision. Cette initiative consolide la position de Thales au cœur des programmes de combat aérien futur et renforce sa valeur au-delà de la seule fourniture de matériel.
Le titre sous pression : une opportunité d’achat ?
Malgré ces solides réalisations, l’action Thales subit actuellement une phase de correction en Bourse. Les craintes qu’un apaisement géopolitique n’entraîne un ralentissement des commandes pèsent sur l’ensemble du secteur. Cotée à 225,70 euros à la clôture, le titre se situe nettement en dessous de sa moyenne mobile sur 50 jours. Après un recul d’environ 10 % sur le dernier mois, la question se pose : le titre est-il essoufflé ou cette baisse constitue-t-elle un point d’entrée attractif ?
Le consensus analytique penche vers la seconde hypothèse. La DZ Bank a récemment réitéré son analyse en maintenant une valorisation cible de 300 euros. Cette estimation, qui suggère un potentiel de hausse substantiel, indique que le marché sous-estimerait actuellement la valeur à long terme des nouvelles alliances technologiques conclues par Thales. Le groupe démontre ainsi qu’il ne se contente pas de bénéficier des budgets de défense actuels, mais qu’il participe activement à définir les standards technologiques de demain.
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