Alors que le secteur aéronautique européen traverse une période de turbulence intense, marquée par les graves difficultés de son partenaire Airbus, l’action Thales montre une résistance notable. Les investisseurs du géant de la défense et des technologies peuvent temporairement souffler : l’entreprise a été formellement disculpée dans le récent fiasco logiciel. Mais cette exonération suffira-t-elle à assurer une indépendance durable face à la pression sectorielle ?
Une exonération capitale qui redonne de l’oxygène
La panique a saisi les marchés avec les problèmes logiciels massifs affectant la flotte A320 d’Airbus, entraînant une chute vertigineuse de son cours. Dans ce contexte, la position de Thales apparaît plus solide. Les derniers rapports ont apporté une clarification essentielle : le groupe n’est pas responsable de la mise à jour défectueuse ayant conduit aux rappels mondiaux.
Pour un fournisseur majeur de systèmes d’avionique, une co-responsabilité aurait eu des conséquences désastreuses. Cette mise au point officielle agit comme un bouclier pour la valorisation. Thales parvient ainsi à se découpler, fait rare, de la tendance négative du secteur, et est perçu comme un acteur plus stable dans la tempête.
Une vision stratégique tournée vers l’avenir
Au-delà de la gestion de crise, la direction en profite pour mettre en avant ses ambitions stratégiques. Récemment, une coopération d’avenir avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) a été annoncée.
Baptisé « GIVERNY », ce projet vise à renforcer la souveraineté numérique :
* Création d’un laboratoire : une structure de recherche commune dédiée à la cryptographie post-quantique sera établie.
* Une demande réglementaire : les autorités de sécurité exigent, à partir de 2027, des systèmes résistants aux attaques des ordinateurs quantiques.
* Positionnement : Thales se place en pionnier pour définir les standards sur ce marché de la cybersécurité à très forte marge.
Parallèlement, le groupe procède à des nominations clés pour atteindre ses objectifs de croissance à l’horizon 2028 :
* Relations investisseurs : La direction sera reprise par Louis Igonet à compter de 2026.
* Direction pays : Otto de Bont deviendra le nouveau PDG de Thales Pays-Bas (à partir de 2026).
* Division logicielle : Marcel Robert prend immédiatement la tête du spécialiste Sysgo.
Analyse technique : une correction dans une tendance haussière ?
Malgré l’acquittement opérationnel, le titre n’a pas été épargné par la nervosité des marchés. Clôturant à 222,50 euros mardi, il affiche une baisse d’environ 10,5 % sur les 30 derniers jours, reflétant l’incertitude générale de la branche.
La perspective à long terme demeure cependant robuste. Sur un an, la progression reste substantielle, à plus de 55 %. La correction actuelle – le cours évolue à environ 19 % de son plus haut sur 52 semaines – pourrait ainsi représenter une pause pour les investisseurs de long terme plutôt qu’un renversement de tendance. Notons que le versement d’un dividende intermédiaire de 0,95 euro pèse mécaniquement sur la cotation.
Les regards se tournent désormais vers l’alliance spatiale projetée avec Airbus et Leonardo, présentée comme la réponse européenne à SpaceX. Tant que Thales conservera son image de « valeur refuge », son action gardera son attractivité. La prochaine étape à surveiller : la capacité du titre à se maintenir durablement au-dessus de la zone des 220 euros.
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