Alors que l’incertitude règne sur le financement de grands projets énergétiques, TotalEnergies SE fait montre de sa robustesse financière. Le groupe a choisi de combler par fonds propres le déficit de financement de son projet gazier géant au Mozambique, envoyant un message fort aux marchés. Une démonstration de force qui interroge sur son potentiel à redynamiser le titre, longtemps en phase de consolidation.
Un coup d’éclat stratégique au Mozambique
Le projet « Mozambique LNG », d’une valeur de 20 milliards de dollars, a rencontré un obstacle imprévu avec le retrait des garanties des agences de crédit à l’exportation britannique et néerlandaise. Cette défection créait un trou de 1,54 milliard de dollars. La réponse du consortium mené par TotalEnergies a été radicale et rapide : combler cette lacune par une augmentation d’environ 408 millions de dollars de sa mise de fonds initiale, proportionnellement à sa participation de 26,5%.
Cette décision, saluée par les analystes, réduit significativement le risque politique lié aux bailleurs de fonds publics et devrait permettre de maintenir le calendrier, avec un démarrage de la production toujours visé pour 2029. Elle illustre la capacité du major français à s’affranchir des aléas externes grâce à la solidité de son bilan.
Les chiffres clés de l’opération mozambicaine :
* Montant à combler : 1,54 milliard USD après le retrait des garanties.
* Méthode choisie : Apport en capital des partenaires du projet.
* Engagement de TotalEnergies : Environ 408 millions USD.
* Portée stratégique : L’indépendance financière permet d’accélérer le développement.
Une agilité stratégique sur deux fronts
Cette initiative s’inscrit dans une double dynamique, caractéristique de la feuille de route du groupe. D’un côté, il sécurise et optimise son portefeuille historique. La preuve avec l’annonce concomitante d’une cession partielle de ses actifs offshore au Nigeria à Chevron, tout en conservant un rôle d’opérateur. Une manœuvre classique de partage de risque dans un environnement complexe.
De l’autre, TotalEnergies accélère sa transition. Aux États-Unis, le projet « Live Oak » de production de gaz naturel synthétique (e-NG) entre en phase d’études techniques détaillées (FEED). Visant une capacité annuelle de 75 000 tonnes, principalement pour le marché japonais, il pourrait faire l’objet d’une décision d’investissement finale en 2027.
Quel impact boursier pour cette démonstration de force ?
Dans l’immédiat, le marché a accueilli ces annonces avec un certain flegme, typique des valeurs énergétiques. La stabilité du titre reflète la reconnaissance d’une gestion proactive par le PDG Patrick Pouyanné, pour qui un investissement de 400 millions de dollars reste aisément absorbable au vu des profits trimestriels qui se comptent en milliards.
Techniquement, l’action continue de buter sur la résistance symbolique des 60 euros, restant à moins de 5% de son plus haut de l’année à 60,44 euros. La question persiste : cette injection de capitaux propres et cette clarté stratégique suffiront-elles à créer une dynamique haussière durable ? Le message est clair : TotalEnergies avance, déblaye les obstacles et finance sa transition sans relâcher sa discipline financière. La suite dépendra, in fine, de l’évolution du prix du baril de pétrole.
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