Un géant pétrolier peut-il opérer sa mue vers les énergies décarbonées sans sacrifier sa rentabilité ? L’expérience en cours chez TotalEnergies semble apporter une réponse positive. Le groupe, engagé dans une restructuration profonde de son portefeuille d’actifs, voit aujourd’hui sa stratégie validée par le marché. Les investisseurs saluent cette audace, alors que la société se désengage progressivement de certains actifs historiques, comme au Nigeria, tout en accélèrent son développement dans le GNL et l’électricité.
Une transformation ambitieuse au cœur de la stratégie
L’enthousiasme actuel trouve sa source dans l’une des transformations les plus radicales du secteur énergétique. TotalEnergies a fixé des objectifs clairs à l’horizon 2030 :
- Atteindre une croissance annuelle de la production d’énergie d’environ 4 %
- Réduire simultanément les émissions de ses activités opérationnelles
- Améliorer sa profitabilité grâce à un programme d’économies de 7,5 milliards de dollars
Le volet le plus novateur concerne le pôle électricité intégrée. Celui-ci est censé générer un free cash flow positif d’ici 2028 et délivrer une rentabilité du capital employé de 12 % à l’horizon 2030. Une telle performance marquerait un tournant décisif pour une entreprise aux racines purement pétrolières.
Optimisation du portefeuille : l’exemple nigérian
La stratégie de recentrage se concrétise par des opérations ciblées. Fin novembre, TotalEnergies a officialisé son retrait du champ pétrolier de Bonga, au Nigeria, en cédant sa participation à Shell. Parallèlement, le groupe a renforcé sa position opérationnelle sur le bloc OPL 257.
Cette double manœuvre illustre parfaitement la nouvelle philosophie : privilégier la qualité et le contrôle sur la simple masse d’actifs. Ces ajustements s’inscrivent dans la logique de la stratégie « multi-énergies », qui repose sur deux piliers complémentaires :
- Un pôle traditionnel hydrocarbures, axé sur les projets de GNL les plus rentables
- Un pôle électricité intégrée, développant les énergies renouvelables et le stockage par batteries
La réaction du marché : analystes et indicateurs techniques au vert
Le changement de cap est largement salué par les analystes financiers. Récemment, deux institutions de poids ont réaffirmé leur confiance :
- UBS a relevé son objectif de cours à 62 euros, maintenant sa recommandation « Acheter ».
- RBC Capital Markets conserve son opinion « Outperform », avec un objectif de cours encore plus élevé à 70 euros.
Sur le plan technique, la dynamique semble également s’inverser. La société d’analyse Investtech a identifié une rupture du canal baissier, émettant un signal d’achat. L’action, qui évolue encore à environ 6 % en dessous de son plus haut annuel (60,44 euros), pourrait ainsi sortir de sa phase de consolidation.
Les premiers signes concrets d’une accélération se multiplient. Le titre a progressé de plus de 5 % sur les trente derniers jours, tandis que des achats d’initiés pour une valeur totale de 300 000 euros ont été enregistrés. La prochaine distribution de dividende intermédiaire fin décembre, suivie de la publication des résultats du quatrième trimestre en février, pourraient entretenir cet élan positif. TotalEnergies démontre, pas à pas, que transformation stratégique et création de valeur peuvent aller de pair.
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