Le groupe français de services informatiques Atos traverse une période de transformation profonde, comme en témoignent ses résultats du troisième trimestre. Une chute brutale de 10,5% de son chiffre d’affaires organique, le faisant passer à 1,98 milliard d’euros, contraste avec le maintien de tous les objectifs annuels par la direction. Cette annonce a provoqué une chute de l’action pouvant atteindre 10%.
Une restructuration en deux temps
La performance du trimestre illustre une dualité au sein de l’entreprise. D’un côté, le secteur historique, Tech Foundations, s’effondre de 19%. De l’autre, le pôle d’avenir, Eviden, connaît une croissance explosive de 77%. Cette situation contrastée est la conséquence directe du plan de transformation « Genesis », une restructuration radicale où Atos se sépare volontairement de contrats non rentables.
Les chiffres-clés du trimestre :
* Tech Foundations (SBU) : Chiffre d’affaires en recul de 19% à 1,62 milliard d’euros
* Eviden (Digital/Big Data) : Chiffre d’affaires en hausse de 77% à 356 millions d’euros
* Trésorerie nette : Un déficit de 38 millions d’euros, malgré des coûts de restructuration de 87 millions d’euros
Cette cure d’amaigrissement, aussi douloureuse soit-elle, est-elle le prélude au redressement espéré ?
Résilience financière ou fragilité persistante ?
Malgré l’ampleur de la baisse du chiffre d’affaires, Atos a démontré une certaine maîtrise en limitant son besoin en trésorerie à 38 millions d’euros. La direction, qui passera le relais à Philippe Salle à partir de février 2025, met en avant un renforcement de la discipline commerciale. Cependant, le carnet de commandes montre des signes de faiblesse, avec un ratio Book-to-Bill stagnant à 66%.
Si la restructuration financière a déjà allégé le fardeau de la dette, le chemin vers le retour à la profitabilité s’annonce semé d’embûches. Le contrat lié au supercalculateur Jupiter apporte un vent de fraîcheur au segment Eviden, mais l’activité historique continue de subir des pertes importantes.
Le cap est maintenu, mais l’horizon reste lointain
La direction réaffirme l’intégralité de ses objectifs pour 2025 et 2026, incluant le retour à une croissance organique et une génération de trésorerie positive. Toutefois, les investissements majeurs ou acquisitions ne sont pas envisagés avant septembre 2026. D’ici là, la priorité absolue reste la consolidation interne.
Les prochains résultats annuels, attendus pour 2025, constitueront le véritable test de solidité pour la stratégie d’Atos. En attendant, les investisseurs devront naviguer entre les eaux troubles d’une restructuration douloureuse et le potentiel prometteur des nouveaux relais de croissance.
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