L’action du constructeur chinois BYD se trouve actuellement tiraillée entre des dynamiques contradictoires. D’un côté, une stratégie d’internationalisation agressive génère un optimisme certain. De l’autre, des difficultés persistantes sur son marché natal, la Chine, notamment un vaste programme de rappel et un ralentissement des ventes, pèsent sur le moral des investisseurs. Malgré ce contexte mitigé, des investisseurs de renom, à l’image de Cathie Wood, affichent une confiance marquée en renforçant significativement leurs positions.
Des turbulences sur le marché chinois
Le parcours de BYD en Chine n’est pas sans embûches. L’entreprise a récemment lancé le plus important rappel de son histoire, concernant plus de 115 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables. Ce programme se décompose ainsi :
- 71 248 unités du modèle Yuan Pro EV sont concernées en raison d’un défaut d’étanchéité du pack batterie, susceptible de permettre une infiltration d’eau.
- 44 535 véhicules de la gamme Tang (PHEV) sont rappelés pour une erreur de conception d’un composant, pouvant entraîner la défaillance du contrôleur du moteur de traction.
Cette annonce intervient dans une période déjà délicate. Au mois de septembre, les ventes mensuelles de BYD en Chine ont enregistré un recul, une première depuis février 2024. Ces éléments soulignent la nécessité pour le groupe de maintenir une vigilance accrue sur le contrôle qualité et de faire face à une pression concurrentielle croissante sur son territoire historique.
Une stratégie mondiale ambitieuse se concrétise
Parallèlement à ces défis domestiques, BYD poursuit avec vigueur son développement à l’international. Le constructeur prépare son entrée sur plusieurs marchés clés avec des modèles adaptés.
En Australie, l’entreprise s’apprête à lancer deux nouveaux véhicules électriques, l’ATTO 1 et l’ATTO 2. Leur présentation officielle est prévue pour le 13 novembre, suivie de l’ouverture des commandes clients. Le positionnement tarifaire de l’ATTO 1 pourrait même lui permettre de devenir l’électrique le plus abordable du marché australien.
Dans le même temps, BYD vise le marché japonais, réputé exigeant. Le fabricant a dévoilé le projet d’un nouveau mini-véhicule électrique de type « K-Car », spécialement conçu pour répondre aux spécificités du réseau routier japonais. Sa première mondiale aura lieu fin octobre, à l’occasion du Japan Mobility Show.
La confiance affichée des investisseurs institutionnels
Ces mouvements stratégiques et les fluctuations boursières qui en découlent n’ont pas échappé aux grands investisseurs. La célèbre gérante Cathie Wood a ainsi procédé à des achats substantiels de l’action BYD via son fonds ARK Invest.
Le fonds thématique Autonomous Technology & Robotics ETF (ARKQ) a acquis, sur deux jours consécutifs, plus de 124 000 actions, pour une valeur avoisinant les 1,7 million de dollars américains. Cette série d’acquisitions démontre un regain de conviction de la part d’un fonds d’investissement ciblant spécifiquement les innovations technologiques. À la suite de ces achats, la part de BYD dans le portefeuille total d’ARK représente désormais environ 1,06 %, soit un actif d’une valeur supérieure à 14,5 millions de dollars.
Publicité
Actions BYD: Acheter, conserver ou vendre ?
Téléchargez gratuitement votre analyse de BYD et obtenez la réponse que vous cherchiez ! À quelle adresse e-mail pouvons-nous vous envoyer votre analyse gratuite ?
Obtenir une analyse de BYD entièrement gratuite : En savoir plus ici !